Mettez du bonheur dans vos oreilles playlist !
L’idée fait rêver, planer, jaser, se commente ou se critique, certains osent même se gausser. Le mot, l’idée ou le concept semblent peut-être un peu galvaudés. Mais que sait-on vraiment du bonheur ? Ça veut dire quoi« être heureux » ? Des études sont menées, des débats s’animent, le bonheur serait même devenu une science, il s’enseigne et s’apprend.
À l’image du « cours du bonheur » de Tal Ben-Shahar, professeur d’Harvard, qui ne désemplit pas et qui est aujourd’hui l’un des cours les plus fréquentés du campus. Grâce à ses théories de *l’hamburger ou des *lasagnes, la majorité absolue de ses élèves recommande son cours et 25% d’entre eux déclarent que ce professeur a changé leur vie… Dans ces cours et les ouvrages sur l’enseignement du bonheur, on vous apprend à mieux profiter de l’instant présent, à réévaluer vos priorités, à apprécier tous ces petits riens qui font un merveilleux tout. À nous replonger dans notre enfant caché, oublié, où tout nous amusait, nous émerveillait, où notre curiosité était sans cesse piquée, titillée, notre imagination stimulée. Nous vivions ici et maintenant. Mais aussi et surtout, ne pas nous occuper de la vie rêvée des autres qui s’étale grassement sur la toile, mais vivre pleinement la nôtre, sans retenue, sans crainte, sans faux-combat. Le bonheur est partout, ici, dans le frigo, à côté de vous, en bas de chez vous. Il faut juste ouvrir les yeux et le voir. C’est ce qu’on appelle un déclic.
« J’ai vécu tant de choses et je crois avoir trouvé, à l’heure qu’il est, le secret de mon bonheur… Une vie tranquille et retirée du monde à la campagne, avec la possibilité de me rendre utile pour les gens auxquels il est facile de venir en aide et qui n’ont jamais été habitués à en recevoir. Et le travail, qui, espérons-le peut avoir son utilité ; puis le repos, la nature, les livres, la musique, l’amour de son prochain, telle est ma conception du bonheur. Et enfin plus que tout le reste, toi pour compagne, et des enfants peut-être : que peut désirer de plus le cœur d’un homme ? »
(Léon Tolstoï, Le bonheur conjugal)
Après le déclic viennent les rituels, à introduire dans son quotidien pour qu’ils deviennent des habitudes. Par exemple se lever plus tôt le matin pour lire, méditer, dessiner… prendre simplement souffler, penser, se poser ou ne rien faire. Cela va s’en dire qu’au travail aussi, nous devons y trouver notre compte. Chez nous, par exemple une journée sans rire et une journée de perdue. Et comme nous sommes déterminés à faire de belles et grandes choses, cela se passe dans le respect des autres et la bonne humeur. Peu importe la forme, l’idée majeure est tout simplement de prendre du temps pour soi, afin de vivre autre chose que le tourbillon d’un quotidien qui nous presse et nous assomme. Ne pas oublier l’essentiel.
« Mon passe-temps favori c’est laisser passer le temps, avoir du temps, prendre son temps, perdre son temps, vivre à contretemps. »
Françoise Sagan